Le ministre du Budget Eric Woerth, le 26 septembre 2008 à Paris
"Aucun euro déposé sur un compte en banque ou une assurance vie ne peut être touché" en France par la crise financière internationale, a assuré mardi le ministre du Budget, Eric Woerth.
"Les banques françaises ne sont pas les banques américaines, elles sont beaucoup plus régulées (...) Il y a beaucoup moins de mauvaises surprises, et d'ailleurs il n'y en a pas pour l'instant", a souligné M. Woerth dans un entretien sur LCI.
"Et le président (Nicolas Sarkozy) a dit que s'il y a une mauvaise surprise, l'Etat sera là", a-t-il rappelé.
Lors d'un discours à Toulon jeudi dernier, M. Sarkozy avait pris "l'engagement solennel" que l'Etat garantirait "la sécurité et la continuité du système bancaire et financier français" en cas de menace.
"Il ne faut pas de panique, il ne faut pas que les gens s'inquiètent outre mesure. Aucun euro déposé sur un compte en banque ou une assurance vie ne peut être touché par cette crise", a affirmé M. Woerth, précisant que la réunion prévue ce mardi à l'Elysée avec les dirigeants des principales banques et compagnies d'assurances françaises visait juste à "faire un point de la situation".
"Il faut retrouver de la liquidité, il faut que l'argent sorte. Les banques ont de l'argent, les institutions financières ont de l'argent, il faut que cet argent recircule. C'est parce que l'argent ne circule pas qu'il y a une crise économique", a estimé le ministre du Budget.
"Il faut extraire des bilans des banques américaines les crédits un peu pourris, toxiques, pour que le monde financier retrouve la confiance", a ajouté Eric Woerth, soulignant que ces créances douteuses étaient à la fois limitées et bien identifiées dans le cas des banques françaises.
Il a regretté que le plan des autorités américaines visant à transférer ces "créances toxiques" à l'Etat américain n'ait pas été adopté par la Chambre des représentants.
M. Woerth a lui aussi appelé à une remise à plat du système financier mondial, comme l'a souhaité M. Sarkozy à Toulon.
Interrogé par ailleurs sur l'opportunié d'une taxe sur le "grignotage", Eric Woerth a répondu qu'il n'y était pas favorable.
"Je ne suis pas favorable à des taxes supplémentaires en ce moment", a-t-il dit.
Dernière mise à jour le: Mardi 30 Septembre 2008, 11: